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07 Dec 2023

Narcos, Mexico, saison 1, épisode 9 (Carlo Bernard, Doug Miro, Chris Brancato)

 

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Dans « Narcos, Mexico, saison 1, épisode 10 », le corps de Camarena (Michael Pena) est finalement retrouvé mort dans un champs.

La nouvelle fait l'effet d'une bombe au sein de la DEA.

Jaime (Matt Letscher) met alors tout en œuvre pour coincer Diego (Felix Gallardo) en faisant appel à l'expérimenté Calderoni (Julio Cesar Cedillo) qui n'est pas connu pour faire dans la dentelle.

Diego demande donc la protection du gouverneur du Sinaola, Celis (Alberto Casablanca) qui lui trouve une planque et des papiers en échange d'un million d'euros.

Profitant de la situation, Isabella (Teresa Ruiz) provoque une réunion des chefs du cartel afin de prendre le pouvoir en écartant Diego.

Diego est finalement « vendu » par Celis, qui communique sa position à Calderoni et ses hommes.

Tenu en joue par le féroce commandant, Diego joue sa dernière carte et passe un marché avec lui : communiquer des renseignement sur la corruption des élites mexicaines tout en épargnant sa hiérarchie.

Calderoni accepte, laissant Diego faire irruption dans la réunion des chefs et reprendre le monopole en écartant sèchement la gourmande Isabella.

Dans l'affaire, il perd Don Neto (Joaquin Cosio) tué par les soldats de Calderoni et se venge de Celis en lui amenant la tête de son fils.

Un flash-back montre le dernier face-à-face entre Diego et Camarena, ce dernier étant rapatrié en héros aux États-Unis, en ce qui constitue le prélude à une nouvelle phase de la lutte contre le trafic de drogue...

En conclusion, « Narcos, Mexico, saison 1, épisode 10 » clôt la première saison par une surprise, la mort Camarena, qu'on pensait voir « durer » dans plusieurs saisons.

L'agent de la DEA meurt en martyr, en donnant l'impulsion à une nouvelle ère de la lutte contre les narcotrafiquants.

En parallèle, Diego paraît intouchable, sachant tirer profit par son intelligence de toutes les situations pour les retourner à son avantage.

Cette intelligence lui permet de régner en maitre sur le trafic mexicain.

Une première saison qui réussit à se distinguer sur un thème qu'on pensait pourtant usé jusqu'à la corde !

05 Dec 2023

Narcos, Mexico, saison 1, épisode 9 (Carlo Bernard, Doug Miro, Chris Brancato)

 

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Dans « Narcos, Mexico, saison 1, épisode 9 », Jaime (Matt Letscher) continue de remuer ciel et terre pour retrouver Camarena (Michael Pena) mais se heurte à l'apparente mauvaise volonté des forces de police mexicaine.

Tandis que Camarena est copieusement torturé, Jaime parvient à faire venir des renforts des États-Unis, essentiellement des agents de la DEA disposant de dispositifs d'écoute électronique avancée.

Heath (Clark Freeman) revient de Mexico avec le commandant Pavon (Israel Islas) recommandé par le Procureur général pour résoudre l'affaire.

Si Rafa (Tenoch Huerta) qui a décidé de fuir vers le Costa Rica avec Sofia (Tessa Ia), est localisé assez aisément à l'aéroport, de pénibles tractations s'engagent aboutissant au recul des policiers au motif que Rafa était protégé par la DFS.

Devant pareil camouflet, Pavon est destitué et Calderoni (Julio Cesar Cedillo), un commandant brutal mais efficace le remplace.

Les résultats ne se font pas attendre et une opération commando est montée au Costa Rica avec l'appui des militaires locaux.

Rafa est fait prisonnier, ses gardes liquidés et Sofia reconduite à sa famille.

Après avoir été malmené par, Rafa avoue la cache de Camarena.

En coulisse, Diego (Felix Gallardo) apparaît avoir dupé son « frère » devenu embarrassant pour sa gestion au plus haut niveau de la pyramide de la drogue.

En conclusion, dans « Narcos, Mexico, saison 1, épisode 9 », est une nouvelle fois excellent.

L'opération de recherche de Camarena est haletante et montre tous les rouages de la bureaucratie mexicaine, son inefficacité voir sa complicité passive avec les trafiquants.

Après moultes péripéties, l'emblématique Rafa tombe, pris dans une spectaculaire opération commando.

Mais dans quel état retrouvera t on Camarena ? Une série de haute volée, supérieure même à la version initiale colombienne.

Bravo, le spin-off !

04 Dec 2023

Thorgal, volume 33, le bateau-sabre (Yves Sente, Grzegorz Rosinski)

 

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Sorti en 2011, « Thorgal, le bateau-sabre » est le 33ieme volume des aventures concoctées par la paire Yves Sente et Grzegorz Rosinski.

Au commencement un navire viking commandé par Lars chargé d'un trésor, fait naufrage en pleine mer arctique.

Les vikings parviennent à gagner la cote mais le trésor bien que sous peu d'eau demeure inaccessible en raison de la présence d'une mère orque tuant impitoyablement chaque homme s'aventurant dans l'eau.

En Sibérie, Thorgal qui cherche à récupérer son fils Aniel, navigue sur un bateau jusqu'à Novgorev.

Après avoir déjoué une attaque de pillards, il découvre que le navire doit prendre à son bord une cargaison d'esclaves. Parmi eux se trouve Lehla qui l'informe qu'Aniel a été enlevé par des « magiciens rouges ».

Lorsque le navire demeure immobilisé par les glaces, Thorgal est chargé par le capitaine d'aller en traineau jusqu'à Brojiev acheter vendre de la marchandise.

Surmontant le froid et les tigres, Thorgal arrive à destination mais est capturé par les hommes de Lars, qui exige de lui qu'il aille chercher le trésor enfoui sous la mer.

Jouant de ruse, Thorgal plonge dans une cage tandis que les Russes tuent de leurs flèches le petit baleineau ce qui provoque la colère de la mère orque.

Mais Thorgal dupe ses ravisseurs et s'enfuit avec le trésor par une rivière souterraine.

Lars et ses hommes partent à sa poursuite mais sont rattrapés par l'orque qui les tue.

Revenu à bord du bateau-sabre, Thorgal rachète la liberté des esclaves en échange du luxueux trésor...

En conclusion, « Thorgal, volume 33, le bateau-sabre » est un petit bijou.

Plaçant l'aventure dans un cadre polaire hostile avec froid sibérien, tigres et orques, Sente écrit une histoire intense dans laquelle Thorgal réalise des prodiges pour racheter une cargaison d'esclaves qui lui donnera de précieuses informations sur son fils Aniel, détenu par des mystérieux sorciers rouges désireux de s'opposer à la menace que fait peser le Christianisme sur la société Viking.

L'histoire prenante est magnifiée par les dessins somptueux de Rosinski. Un véritable régal d'hiver !

03 Dec 2023

Démineurs (Kathryn Bigelow)

 

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Film choc multi récompensé, « Démineurs » de Kathryn Bigelow sort en 2009.

Nous sommes ici en plein milieu de la seconde guerre d’Irak en 2004 ou on suit une équipe de démineurs ouvrant la route pour l’US army afin de la débarrasser des multiples Engins Explosifs Improvisés qui jonchent les rues de Bagdad, prenant pour cible les soldats mais également les populations civiles.

Après la mort du sergent Thomson (Guy Pierce) tué lors d’une opération de déminage à hauts risques effectuée lui-même pour pallier à la défaillance d‘un robot, le sergent William James (Jeremy Renner) prend le relais et démontre une incroyable dextérité couplée à une bravoure confinant à l’inconscience.

Personnage fantasque et fort en gueule, James sympathise avec le sergent Sanborn (Anthony Mackie), Owen Eldrige (Brian Geraghty) complétant l’équipe.

Ensemble, le trois hommes se tirent de situations ultra délicates, comme lorsque James désamorce un EEI relié à des multiples charges enterrées ou un autre relié au système électrique d’une voiture.

Ils sortent également victorieux d’un angoissant face à face dans le désert avec des insurgés qui les ont pris en embuscades et réussi à éliminer des chasseurs de primes en free lance.

A cette occasion, Sandborn se révèle un excellent tireur d’élite capable d’abattre un redoutable sniper adverse embusqué à 800 mètres.

Les épreuves soudent les hommes qui se défoulent en buvant et se battant entre eux le soir.

Mais la mort d’un adolescent irakien nommé Beckham (Christopher Sayegh) que James avait pris en affection va altérer son humeur surtout lorsqu’il doit déminer lui-même le cadavre piégé.

Mu par un désir de vengeance, James ne va pas hésiter à se ruer seul dans les ruelles de Baghdad pour tenter de se faire justice et son opération périlleuse va causer une grave blessure à Eldrige, qui doit se faire évacuer.

Sans avoir le temps de souffler, James qui réalise que Beckham est encore en vie, est appelé pour mission encore plus risquée consistant à sauver la vie d’un père de famille irakien transformé de force en bombe ambulante par les insurgés.

Dans une scène ultra intense, James comprend qu’il ne peut pas sauver l’homme trop fortement harnaché et parvient à sauver sa vie in extremis, protégé par son gros scaphandre.

Très affecté, Sandborn pense à raccrocher et à fonder une famille.

James rentre finalement aux États-Unis et lui aussi père de famille, finit par confier à sa femme Connie (Evangeline Lilly) son désir de repartir, finalement exaucé.

En conclusion, si « Démineurs » est un bon film, ses six oscars ont de quoi laisser perplexe.

Le scénario est extrêmement simple et tout repose sur l’intensité des scènes d’action, avec des séquences extrêmement forte de déminage ou guérillas contre des insurgés/terroristes irakiens infiltrés dans les ruelles.

L’accoutumance à l’adrénaline et au danger est certes habilement évoquée mais sans dénoter d’un traitement particulièrement original.

Je lui préfère pour ma part « Zero dark thirty » de la même réalisatrice, nettement plus complexe et encore plus haletant !

03 Dec 2023

Le bouddhisme (Peter Harvey)

 

 

 

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Vaste entreprise que celle de l’universitaire anglais Peter Harvey que d’écrire en 1993 « Le bouddhisme » volumineux ouvrage traitant de cette religion largement majoritaire dans toute l’Asie avec au total 495 millions de pratiquants.

Découpé en 13 chapitres, « Le bouddhisme » s’intéresse tout aux racines de cette religion née entre l’ Inde et le Népal vers -400 av JC, avec le premier Bouddha, Siddhârta Gotama un de ses sages errants appelés samana, qui décida de se détacher d’une vie normale et des religions dominantes dans son pays (brahmanisme, jaïnisme) pour méditer seul dans la nature à la recherche d’un état supérieur (Nirvana) permettant de se débarrasser de la souffrance humaine.

Au cours de sa méditation Bouddha parvient à vaincre le démon tentateur Mara armé de désirs sensuels, jalousie, faim, soif, avidité, paresse, lâcheté, insensibilité, orgueil…

Il eut alors la vision de ses vies antérieures (Samsara) et atteint l’Illumination du Nirvana.

Revenu de son expérience mystique, Bouddha se décida à former d’autres moines pour répandre ses connaissances à travers l’enseignement de préceptes (Dharma) prônant une recherche de la Sagesse et fonda le Sangha, la communauté des bouddhistes.

A sa mort, son enseignement se diffusa au travers de plusieurs écoles dont les plus connues sont le Theravada puis le Mahayana devenu par la suite dominant en Chine et au Japon.

Dans la vision du bouddhisme, la moralité de nos actions terrestres détermine notre karma qui à notre mort oriente le cycle de notre prochaine réincarnation dans plusieurs monde allant des Enfers à celui des pures formes mentales (espace, conscience, néant), en passant par des strates intermédiaires notamment celles des esprits désincarnés, des animaux, des hommes et des dieux.

Pour progresser jusqu’à atteindre l’état suprême de Nirvana menant aux formes du néant et de l‘infini, le bouddhiste doit donc rechercher une conduite emplie de bonté, de vérité, de générosité et de compassion afin de se débarrasser de la souffrance de l’existence terrestre (Dukkha) causée par l’avidité, la colère, l’ignorance, la jalousie et l’orgueil.

Après avoir longuement expliqué les particularités de la doctrine Mahayana et ses différentes émanations le Madhyamaka, le Yogacara, le Tathagata-garbha et le Tantrisme empli de rituels mystiques, Harvey explique les chemins ayant amené le Bouddhisme à s’étendre depuis l’Inde ou l’Hindouisme religion d’état légitimant le système de classes puis au Népal, en Mongolie, au Sri Lanka, en Indonésie, en Thaïlande, au Viet Nam, au Cambodge, en Corée, en Chine, au Japon ou ils cohabite sous diverses formes (L’école de la terre pure, le Zen) pour ses deux derniers avec le Confucianisme, le Taoïsme et le Shintoïsme.

La pratique bouddhique est alors décortiquée avec les rites quotidiens, prosternations chants, méditations et offrandes qui rythment la vie des fidèles dans des temples (stupas) avec des statues de Bouddha ou d’autres divinités importantes comme Avalokitésvara, Amitabha, Bhaisajya-guru.

Quel que soit le courant, la méditation occupe une place centrale dans l’atteinte des différents stades pour se détacher du monde du désir et des sens afin d’accéder aux strates supérieures permettant de connaitre la concentration, la réflexion et la joie pour pouvoir espérer un jour connaitre des pouvoirs surnaturels de télépathie, connaissance des vies antérieures menant au Nirvana.

Il s’agit donc d’une ascèse quotidienne visant à développer les capacités du croyant.

Enfin, Harvey termine en évoquant la situation du bouddhisme contemporain avec les périodes de persécutions en Chine communiste ou lors des invasions musulmanes, avant de connaitre une expansion surprenante dans les pays occidentaux (Europe/Amériques) en réfléchissant à des spiritualités alternatives apportées par les populations émigrées venues d’Asie.

En conclusion, « Le bouddhisme » est une œuvre universitaire dense, complexe et difficile d’accès en raison des multiples termes employés.

Les notions sont souvent très abstraites et théoriques, confirmant le double statut du bouddhisme, à la fois religion clairement non monothéiste, puisque plusieurs divinités parmi lesquels le puissant Brahma sont représentées mais philosophie avec la description d’un code moral ou éthique permettant de progresser par une amélioration continue jusqu’à se débarrasser des afflictions inhérentes à la condition de vie terrestre.

Malgré ces nombreux écueils conceptuels et étymologiques, le bouddhisme reste pour moi un mouvement puissant et mystérieux, qui mérite intérêt et approfondissement.

Principale difficulté pour moi : mon scepticisme par rapport au cycle des renaissances et à l’accessibilité aux états supérieurs de la conscience infinie et du néant.

03 Dec 2023

The raid (Gareth Evans)

 

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« The raid » est un film indonésien de Gareth Evans sorti en 2011.

Auréolé d’une réputation d’enfer dans le milieu des films d’action/arts martiaux, « The raid » raconte l’histoire d’une unité de la police, menée par le lieutenant Wahyu (Pierre Gruno) pour éliminer Tama (Ray Sahetapy) un baron de la drogue qui vit retranché dans un immeuble ultra sécurisé de Jakarta.

Mais alors qu’ils foncent tètes baissées dans l’immeuble, les policiers se font surprendre car les trafiquants les attendaient.

De chasseurs, ils deviennent chassés et se font décimés par des tireurs d’élites positionnés stratégiquement.

Les pertes sont énormes et leur moyen de fuite via un véhicule posté dehors éliminé en même temps que les deux chauffeurs.

Dès lors, une poignée de survivants dirigée par Wahyu, le sergent Jaka (Joe Taslim) et Rama (Iko Uwais) tente de sauver leur peau en se cachant dans les appartements de curieux locataires toxicomanes ou trafiquants eux-mêmes et donc soumis aux ordres de Tama.

Le chef qui supervise la situation au travers son réseau de caméras de surveillance, charge ses deux lieutenants Andi (Doni Alamsyah) et Mad dog (Yahian Ruhian), un expert en arts martiaux de retrouver et de tuer la poignée de policiers retranchée dans l’immeuble.

Les policiers vendent chèrement leur peau, progressant pas à pas dans chaque pièce de chaque niveau en affrontant et tuant des trafiquants par armes à feu mais également par armes blanches ou à mains nues dans de spectaculaires corps à corps.

Déchainé, Jaka projette ses adversaires par les fenêtres ou n’hésite pas à faire exploser une bonbonne de gaz dans un frigo pour leur infliger un maximum de pertes.

Blessé et traqué par le cruel Mad dog, Rama est miraculeusement sauvé par Andi, qui est en réalité son frère.

Rama qui va bientôt être père tente de convaincre Andi de quitter l’immeuble avec lui mais celui-ci refuse, invitant seulement son frère de partir maintenant pour échapper à la mort qu’il estime certaine pour les policiers.

Jaka finit par trouver plus fort que lui face à Mad dog, qui le tue après un combat à mains nues d’une violence et d’une explosivité hors normes.

Le petit tueur traine le corps du sergent jusqu’à son maitre et provoque Andi rentré bredouille.

Furieux, Tama plante un couteau dans la main d’Andi car il l’a vu grâce à ses caméras aider Rama. De son coté Rama qui suspecte Wahyu d’avoir envoyé son équipe au casse pipe exige des explications de son supérieur, dont les dénégations font figure d’aveux.

Le duo décide cependant de monter chez Tama pour le prendre en otage et s’en servir comme bouclier pour quitter vivants l’immeuble de la mort.

Wahyu réussit sa manœuvre mais l’arrogant trafiquant lui annonce qu’il a négocié avec ses supérieurs pour le faire tuer à la sortie.

Furieux, Wahyu le tue et tente de se supprimer sans succès.

De son coté Rama désire sauver Andi torturé par le cruel Mad dog.

Il provoque en duel le tueur et aidé par son frère pourtant blessé à la main, parvient à tuer l’invincible petit guerrier après un combat complètement fou.

Braquant Wahyu le pourri pour le livrer à la justice, Rama parvient à sortir protégé par Andi qui lui ouvre les portes de la forteresse.

Les deux frères se séparent, chacun campant sur ses propres convictions.

En conclusion, malgré son colossal succès, « The raid » est un film assez insupportable par son extrême violence et par la vacuité de son scénario.

150% action et 0% réflexion, tel est le dosage de ce film bas du front accumulant les cadavres (policiers, trafiquants) avec une cadence purement écœurante.

Evans en donne pour son argent à ses spectateurs en faisant la part belle aux combats de Penchak Silat, cet art martial indonésien proche du kung fu, certes spectaculaire mais sans une once de réalisme avec des adversaires se relevant à peine estourbis de coups de coude ou de genoux au visage.

Brutal, sadique, débile comme le plus débile des jeux vidéos, « The raid » recèle un fort gout de plaisir malsain en banalisant la violence comme peut le faire les images continues d’actes terroristes dont on nous abreuve chaque jour.

A vivement déconseiller, sauf pour les plus fanatiques de films d’arts martiaux…

02 Dec 2023

La firme (Sydney Pollack)

 

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Envie de me replonger dans les classiques des années 90 comme dans « La firme » ou quand un grand réalisateur, Sydney Pollack, rencontre un grand écrivain John Grisham.

Sorti en 1993 soit deux ans après le roman, « La firme » commence par un conte de fée : Mitch Mc Deere (Tom Cruise) un jeune avocat est débauché d’Harvard par un gros cabinet de droit des affaires.

Avec un salaire mirobolant, une maison et une Mercedes sport de fonction, Mitch s’enflamme vite et entraine sa femme Abigail (Jeanne Tripplehorn) loin de leur ville de Boston pour s’établir à Memphis, siège de la société.

Accueilli par Oliver Lambert (Hal Holbrook) le PDG de la firme, il découvre le mentor qu’on lui a assigné : Avery Tolar (Gene Hackman).

Mais rapidement Mitch découvre la mort étrange de deux collaborateurs de la firme, tué lors d’un accident de plongée au cours d’un séminaire aux iles Bahamas.

L’attitude très froide d’Avery choque également Abigail qui a pu aisément trouver un poste d’enseignante dans la ville mais ceci ne l’empêche pas d’inviter Mitch aux Bahamas pour rencontrer un de ses clients qui apparait comme en liaison avec les Morolto, une famille appartenant à la Mafia.

Après l’entretien ou Mitch se distingue par son culot, Avery l’invite à une soirée arrosée et lui propose une fille, ce que le jeune avocat refuse.

Mais une agression sur la plage le force à secourir une jeune femme maltraitée, qui pour le remercier s’offre à lui.

De retour à Memphis, Mitch qui a trouvé étrange que deux policiers l’abordent dans un restaurant, va voir en Arkansas son frère Ray (David Strathairn) en prison et lui fait part de ses doutes sur les agissements de son entreprise.

Ray lui conseille donc de contacter Eddie Lomax (Garey Busey) un détective privé qui travaille avec sa secrétaire Tammy Hémophile (Holly Hunter).

Mais Lomax ne va pas très loin dans ses recherches puisqu’il est abattu par deux hommes, un chauve trapu (Dean Harris) et un blond albinos (Tobin Bell).

Tammy survit et rejoint Mitch pour l’avertir du danger…

Mitch préfère faire équipe avec elle plutôt que de renseigner le FBI représenté par Wayne Tarrance (Ed Harris) qui lui propose de servir de taupe pour faire chuter la firme.

Il prend la décision courageuse de révéler son infidélité à Abby au risque de la perdre mais pour ne pas dépendre des pressions exercées par William Devasher (Wilford Brimley) le chef de la sécurité de la firme qui tente d’exercer avec le blond un chantage. Comme on pouvait s’y attendre, Abby désire prendre du recul dans leur relation et rentrer chez ses parents, mais se ravise en acceptant une invitation au Bahamas d’Avery.

Sur place, elle drogue le vieil avocat et obtient d’autres informations supplémentaires qu’elle transmet à Tammy.

Ayant failli, Avery se sait condamné par la firme et meurt.

De son coté, Mitch manœuvre avec doigté et audace, négociant avec le FBI la sortie de prison de son frère, puis dérobant les factures de la firme montrant son implication dans l’arnaque de clients et la fraude fiscale.

Pourchassé par les deux tueurs de la firme, il leur échappe après une course poursuite dans le centre de Memphis et finit par tuer en état de légitime défense Devasher qui avait abattu par erreur le blond.

Il fait jusqu’au bout cavalier seul vis-à-vis du FBI et négocie directement auprès des Morlto (Paul Sorvino et Joe Vitelli) l’utilisation de leurs fausses factures tout leur promettant leur tranquillité.

Afin d’assurer sa sécurité, il leur fait savoir avoir mis un double en lieu sur des documents auxquels il a pu avoir accès et transmet finalement les fausses factures à Tarrance pour démanteler la firme.

Une fois sorti de cet enfer, Mitch qui a appris l’aventure d’Abby aux Bahamas, fait table rase du passé et décide de revenir avec sa belle s’établir dans son cher état du Massachusetts tandis que son frère débute une nouvelle vie avec Tammy au Bahamas.

En conclusion, bien qu’aujourd’hui un peu daté, « La firme » est un très bon polar surfant sur une atmosphère paranoïaque à souhait et sur son rythme soutenu dans lequel un Tom Cruise alors en pleine jeunesse se donne sans compter.

Appuyé par un acteur aussi charismatique que Gene Hackman toujours parfait en salaud ambigu, le film fonctionne comme une mécanique bien huilée, montrant la réussite individuelle par le courage et l’audace d’un homme seul pris en étau entre puissante société mafieuse et autorités aux méthodes elles aussi brutales.

Trop cliché sans doute pour certains, « La firme » reste pour moi un modèle bien peu égalé de ce type de films.

02 Dec 2023

Napoléon (Ridley Scott)

 

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Sorti en 2023, le très attendu « Napoléon » de Ridley Scott.

De manière linéaire et prévisible, « Napoléon » raconte le destin du plus grand chef militaire et homme d'état français...

Après avoir assisté à l'exécution publique de Marie-Antoinette, les débuts sont à Toulon avec le coup de force pour prendre le fort et utiliser ses canons pour bombarder les navires anglais qui stationnaient dans le port.

Fait général par ce haut fait, Bonaparte (Joaquin Phoenix) devient un homme influent au gouvernement de Barras (Tahar Rahim).

Après le choc de la Révolution, le renversement de la monarchie et les vagues sanglantes qui ont suivi, la France est encore fragilisée et Barras a besoin de Bonaparte pour défendre Paris contre les révoltes royalistes.

A Paris, Bonaparte tombe sous le charme de Joséphine de Beauharnais (Vanessa Kirby) une veuve ayant deux enfants.

Il l'épouse mais malgré la passion, le couple se déchire vite en raison de l'impossibilité pour Joséphine de donner un héritier à l'ambitieux général qui finit par divorcer d'elle.

Bonaparte prend le pouvoir par un coup d'état et se fait nommer consul puis empereur.

Ses victoires militaires contre les Prussiens et les Russes augmentent son prestige, avant que le sort ne bascule lorsqu'il commet l'erreur de sous-estimer le jeune tsar Alexandre (Edouard Philipponnat).

Empêtré dans l'immensité de la Russie, affamé par la stratégie de terre brulée des russes, Napoléon finit vaincu par l'hiver...

Après un court exil à l'Ile d'Elbe il revient prendre le pouvoir mais perd face à une coalition anglo-prussienne à Waterloo.

Dès lors il abdiquera et finira son existence à Saint-Hélène.

Durant toute sa vie sa correspondance avec Joséphine ne cessera pas.

En conclusion, ce « Napoléon » est une grande déception. Fan de Scott et de Phoenix je pensais que ces deux grands artistes seraient magnifier ce personnage historique controversé ou au moins apporterait une dimension nouvelle, inattendue...

Las, il en résulte une œuvre scolaire, collant trop étroitement au récit historique. Entre batailles sanglantes et amour passionnel avec Joséphine, on ressort aussi peu instruit sur Napoléon qu'en entrant.

Un peu long (et cher!) le court d'Histoire donc.

Ce « Napoléon » confirme le peu de réussite de Scott pour les films historiques !


02 Dec 2023

Narcos, Mexico, saison 1, épisode 8 (Carlo Bernard, Doug Miro, Chris Brancato)

 

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Dans « Narcos, Mexico, saison 1, épisode 8 », les militaires mexicains poussés par les autorités américaines effectuent un raid d'envergure contre l'énorme plantation de cannabis des narcotrafiquants.

Lors de la rafle, Rafa (Tenoch Huerta) se défend avec l'energie du désespoir et parvient à s'échapper.

Diego (Felix Gallardo) encaisse le coup mais lui demande d'accepter que le marché passe finalement complètement passer par la cocaïne colombienne à présent.

Il lui indique également savoir pour le massacre des touristes américains dans un restaurant.

Pourtant, Diego comprend qu'il doit faire face à des pressions encore plus fortes lorsque son principal appui politique (Alejandro Bracho)) vient le trouver en personne pour enlever Camarena (Michael Pena) car désigné comme le responsable d'une opération de plus grande envergure susceptible de remonter jusqu'au plus haut niveau du gouvernement.

Après avoir tenté de résister, Diego est mis devant le fait accompli et se retrouve à devoir interroger/torturer Pena.

Alerté par la femme de l'agent de la DEA disparu, Jaime (Matt Letscher) remue ciel et terre pour le retrouver mais se heurte à la complicité passive de la police mexicaine.

En conclusion, dans « Narcos, Mexico, saison 1, épisode 8 », malgré un coup d'éclat, la DEA ne profite pas longtemps de son triomphe puisque les puissants politiciens mexicains alliés des narcotrafiquants réagissent de manière brutale et s'en prennent directement à Camarena, un peu tendre s'il se sentait intouchable en vertu de son statut d'agent américain.

Et le plus fou dans tout ça ? L'absence de réaction des autorités mexicaines. 

Vous avez dit ahurissant ?

30 Nov 2023

Elephant (Gus Van Sant)

 

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Gus Van Sant toujours avec le film considéré comme son plus grand succès « Elephant » qui lui valu la palme d’or à Cannes et la reconnaissance internationale.

Exploitant comme Michael Moore, le tragique fait divers du massacre de Columbine, « Elephant » qui sort en 2003 raconte le déroulé des évènements menant au drame par l’intermédiaire de plusieurs personnages, principalement John Robinson (John Mc Farland), un des adolescents du lycée qui se rend sur place conduit par son père (Timothy Bottoms) et Elias (Elias Mc Connell) photographe amateur prenant des clichés des autres élèves au gré de son inspiration.

Les filles ne sont pas en reste, notamment Jordan (Jordan Taylor) et ses copines Brittany (Brittany Mountain) et Nicole (Nicole George) mais aussi la malheureuse Michelle (Kristen Hicks) complexée comme beaucoup d’adolescentes par les cours de gym et l’obligation de dévoiler son physique ingrat.

L’un des deux tueurs est Alex (Alex Frost) cancre et souffre douleur du lycée qui ne supporte plus sa condition et décide d’entrainer peu à peu son ami et amant Eric (Eric Deulen) dans un délire morbide sur fond de jeux vidéos, d’armes de guerre et de propagande nazi.

Les deux garçons se motivent dans leur projet morbide et passent ensuite à l’action armés jusqu’aux dents et grimés en commandos de « Call of duty ».

John a juste le temps de fuir et d’échapper à la mort, ce qui n’est pas le cas des autres élèves qui sont massacrés un à un dans les salles de classes à la bibliothèque ou même dans les toilettes.

Alex mène la danse, liquidant le proviseur Luce (Matt Malloy) après lui avoir cruellement laissé un espoir et les corps s’amoncellent dans l’incompréhension et la terreur.

Il élimine Eric sans explication apparente puis Benny (Benny Dixon) un jeune noir du collège qui aidait les élèves à fuir sans se préoccuper retrouve le couple formé par Jordan Taylor) et Carrie (Carrie Finklea) pourtant retranchés dans une chambre froide et laisse planer un faible doute sur leur sort final.

En conclusion, comme la plupart des films de Van Sant, « Elephant » surfe sur un sujet très fort et retrace de manière sobre, éthérée l’horreur de la construction d’un massacre sur fond de malaise adolescent sans que les causes profondes soient explorées.

Le quotidien des lycéens est passé en revue avec la routine des cours, des repas à la cantine, des amourettes et des jalousies entre copines.

Difficile de ne pas éprouver un fort sentiment de dégout au visionnage de ce film trop plat et ennuyeux comparé à la réalité à la violence des actions… comme le montre l’horreur des quelques vidéos filmant le déroulé des attentats terroristes de Paris.

Une palme d’or mais pour récompenser quoi au juste ? La sophistication de l’horreur ? La satisfaction de nos bas instincts de voyeurs-meurtriers ? Tout ceci n’est il pas au fond bien hypocrite et répugnant ?

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