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29 Mar 2024

Supersex, saison 1, épisode 1 (Francesca Manieri)

 

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Sorti en 2023 sur Netflix « Supersex » de Francesca Manieri est une série biopic de consacrée à la plus grande star du porno masculine, l'Italien Rocco Siffredi.

L'épisode 1 par une déclaration fracassante de l'acteur en 2004 à Paris avec sa décision d’arrêter le porno.

Malade et tourmenté par son passé, Rocco (Alessandro Borghi) annonce raccrocher mais ne peut s’empêcher de copuler sauvagement avec une standardiste « groupie » qui l'avait suivi dans les toilettes.

Puis on revient aux origines, les années 70, dans le petit village d'Ortona, on Rocco alors enfant est le petit dernier d'une famille modeste vivant en cité.

Rocco admire beaucoup Tommaso (Francesco Pelligrino) son demi-frère pour avoir pu s'extraire de sa condition misérable pour afficher une réussite tapageuse, qu'on devine lié aux milieux criminels.

Beau garçon, bien habillé et conduisant une couteuse voiture de sport, Tommaso est aussi l'amant de la plus belle fille de la ville, Lucia (Eva Celia) qui demeure un fantasme inaccessible pour les jeunes garçons.

Mais le style de vie de Tommaso incommode les parents et les conflits sont nombreux à la maison.

Têtu, Tommaso persiste et épouse Célia contre l'avis de tous, considérée comme une « fille facile ».

Cette rupture va de pair avec la mort de Gennaro (Pietro Faiella) , le frère de Rocco handicapé par une sévère rouste infligée par les Gitans du quartier.

Cette mort qui ravage Carmella (Tania Garriba), est aussi l'occasion pour Rocco de connaître ce qu'il appelle son « super pouvoir » par l'intermédiaire d'un magazine porno jeté par un routier.

L'acteur principal un Italien nommé « Supersex » devient une source d'inspiration pour le jeune homme qui découvre la sexualité sous l’œil bienveillant de sa mère.

Et toujours selon la légende, une punition infligée par les Gitans en tirant de manière répétée sur son sexe, l'aurait agrandi !

En conclusion, « Supersex, saison 1, épisode 1 » constitue la base de l'histoire de la plus célèbre star du porno masculin.

Des origines modestes, une pauvreté sociale dont il a eu rapidement envie de s'extraire comme son demi-frère Tommaso son idole flamboyante qui a emprunté lui les mauvais chemins du crime.

Le début de la série surprend : aucune vulgarité, le propos est intéressant, construit, la bande son d'époque parfaite. Les acteurs sont également au top, que ce soit le Rocco enfant en que(quête) de repères queue le Rocco adulte des années 2000, adulé mais tourmenté par son passé et son addiction au sexe.

Un début des plus « prenants » dirons-nous !:)

28 Mar 2024

Jeunesse (Julien Samani)

 

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Sorti en 2016, « Jeunesse » de Julien Samani raconte l'histoire d'après une nouvelle de Joseph Conrad d'un jeune havrais, Zico (Kevin Azais) en quête d'aventures, qui embarque sur un chalutier en direction du Panama.

Plein de reves mais inexpérimenté, Zico se heurte à la dureté de la traversée, le manque de confort, la peur, le mal de mer et les tensions avec les autres membres de l'équipage.

Seul Moctar (Lazare Minougou) semble pris de sympathie pour lui et vouloir le raisonner dans ses rêves absurdes de faire du « business » en trafiquant en Afrique.

Simple matelot charge de nettoyer/peindre et laver la vaisselle, Zico aspire à mieux et va fréquemment rendre visite au Capitaine, Paillet (Jean-François Stevenin) ce qui irrite son second José (Samir Guesmi).

Une avarie majeure les bloque au Portugal et la tension croit à bord quant les marins comprennent que les réparations sont sérieuses.

Tandis que les ouvriers portugais tentent de réparer, Zico erre dans les bars de Lisbonne, boit beaucoup et fait quelques mauvaises rencontres...

Voulant forcer son destin, Zico descend en soute pour tenter de résoudre le problème de combustion spontanée.

Il semble y parvenir ce qui génère une courte euphorie, même José y étend sensible.

Cependant après avoir repris la mer, le navire connait une terrible explosion et fait naufrage.

Zico préfère s'extraire seul sur un canot de sauvetage et termine seul mais libre sur une plage.

En conclusion, « Jeunesse » est un film intéressant sur l'apprentissage symbolisé par l'aventure d'un lointain voyage en mer, forcément riche en expérience comme l'ont si bien écrit Jack London et Joseph Conrad.

Ici, le petit Zico réunit tous les clichés du jeune « tête brulée » en quête de lui-meme...

Le film est assez lent, peu spectaculaire mais atteint finalement son objectif.

Seul bémol, la performance de Guesmi, assez peu crédible en marin taciturne.

28 Mar 2024

The mask (Chuck Russell)

 

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1994 est décidément une année record pour Jim Carrey dont la carrière explose avec « The mask » troisième film à succès de rang après « Ace Ventura » et « Dumb and dumber ».

Réalisé par Chuck Russell, « The mask » raconte la découverte de Stanley Ipkiss (Jim Carrey) timide employé de banque dont la vie privée est un échec qui découvre un masque magique d’origine scandinave dans une rivière.

Une fois revêtu, le masque modifie la personnalité de son possesseur et fait de Stanley un être extraverti et sur de lui.

S’aidant des étonnantes capacités du masque qui lui permettent de faire sortir n’importe quel objet du néant, de modifier la structure de son corps pour la rendre élastique ou de sauter tel un Zébulon à des vitesses stupéfiantes, Stanley humilie un gang de petits voyous, et règle ses comptes avec sa logeuse acariâtre malgré le vieux fusil qu’elle avait sorti pour se défendre.

Avec ses nouveaux pouvoirs, Stanley ridiculise des petits voyous cherchant à la détrousser puis récupère l’argent de braqueurs de banque, apeurés par cette étrange apparition.

Croulant sous l’argent, il sort et trouve également le courage d’aborder Tina Carlyle (Cameron Diaz) une séduisante jeune cliente qui lui a tapé dans l’œil à la banque, sans se douter qu’elle faisait des repérages pour le gangster Dorian Tyrrell (Peter Green), organisateur du braquage raté.

Avec son déguisement Stanley pénètre dans le club de Tyrrell et se lance dans un ébouriffant numéro de danse qui fait vibrer sa partenaire et lui fait décrocher un baiser avant de s’enfuir face à l’arrivée de la police.

Après avoir enlevé son masque, le retour à la vie normale est difficile car il doit se défausser des accusations du lieutenant Mitch Kellaway (Peter Riegert) qui le soupçonne d’être l’auteur du vol de la banque et de l’agression d’un garagiste véreux qui tentait de l’escroquer.

La sagacité de Kellaway paye puisqu’il surprend Stanley masqué dans un rendez vous avec Tina.

Malgré d’importantes troupes de police déployés, le charme du masque est tel que les policiers sont subjugués par le numéro de danse et chant que fait Stanley.

Malheureusement, Peggy Brandt (Amy Yasbeck) une journaliste ayant gagné sa confiance le trahit pour Tyrell qui cherche à s’approprier le masque pour grimper dans la hiérarchie du crime.

Tandis que Tyrell prend possession du masque, Stanley est livré à la police qui l’emprisonne.

Nanti de nouveaux pouvoirs et d’une nouvelle assurance, Tyrell se rend dans le club de Nico (Orestes Matacena) le parrain de la ville, déclenche une fusillade dans la boite et le tue en retournant ses propres balles contre lui.

Dopé par la puissance du masque, la volonté de toute puissance de Tyrell peut alors s’exprimer et se venger de Tina qui l’a trompé avec Stanley, en lui plaçant des explosifs à ses pieds.

Secouru par son chien, un jack russell intelligent, Stanley s’échappe de sa cellule et vole au secours de sa belle mais dans le club il se heurte aux gorilles de Tyrell.

Tina utilise une ruse en demandant un dernier baiser à Tyrell pour le faire enlever son masque.

C’est une nouvelle fois le délicieux petit chien qui sauve la situation en récupérant le masque, devenant un effrayant molosse avant de le restituer à son propriétaire.

Avec son masque, Stanley prend aisément le dessus sur les gangsters dont la puissance de feu ne pèse pas lourd face ses pouvoirs magiques et se débarrasse de Tyrell dans fontaine transformée en une chasse d’eau géante.

Il embrasse ensuite Tina sans son masque ayant prouvé sa propre personnalité se débarrasse de l’encombrant artefact dans le fleuve…

En conclusion, « The mask » est une œuvre musicale et visuelle décoiffante qui exploite à fond les énormes progrès de l’informatique au milieu des années 90.

Mais Russell ne se contente pas de placer des effets spéciaux faciles et dresse une histoire assez solide de double personnalité révélée si utilisée dans les comic books.

Autre arme fatale du film, le talent invraisemblable d’un Jim Carrey en pleine jeunesse, dont les grimaces, mimiques et gesticulations comiques décuplent l’impact des effets numériques déjà impressionnants.

Impossible donc de ne pas succomber devant ce film culte, débridé, positif, qui étonne toujours par sa folle créativité qui réussit le tour de force de mettre d’accord les fans de dessins animés et de super héros !

L’un des meilleurs films de Jim Carrey à mes yeux…

28 Mar 2024

Los bastardos (Amat Escalante)

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Changement de cadre avec « Los bastardos » film mexicain d’Amat Escalante.

Sorti en 2009, « Los bastardos » montre le vie de deux émigrés mexicains de Los Angeles, Jesus (Jesus Moises Rodriguez) et Fausto (Ruben Sosa) qui chaque matin attendent avec des dizaines de leurs collègues pour qu’une entreprise les embauche pour un travail payé à l’heure.

Sous un soleil de plomb, les hommes parlent pendant plusieurs heures pour tromper leur ennui, racontant leurs infortunes avant qu’un entrepreneur (Kenny Johnston) ne passe pour prendre six ouvriers pour des travaux de terrassement.

Le travail consiste à déblayer un terrain et à creuser une tranchée pour dix dollars de l’heure.

Après avoir été payés, l’entrepreneur refuse de raccompagner les ouvriers comme il s’était engagé, ce qui fait monter la tension.

Les hommes sont finalement ramenés dans le centre ville, puis Jesus et Fausto qui se rendent dans un parc sont pris pour cible de blagues racistes par des jeunes américains.

Jesus raisonne son ami plus jeune qui cherche à en découdre puis récupère avec lui un fusil à pompe.

Les deux Mexicains reviennent ensuite et entourent de manière menaçante un des jeunes américains resté ivre dormir sur un banc.

Après une coupure, l’histoire bascule sur Karen (Nina Zavarin), une quadragénaire fatiguée en proie à des difficultés avec son jeune fils Trevor (Trevor Glen Campbell), qui s’entoure de mutisme et de musique techno.

On devine une séparation douloureuse avec le père, John, sans toutefois en comprendre l’origine.

Alors que Karen fume de la drogue pour oublier son mal être, Jesus et Fausto pénètrent chez elle pour la cambrioler.

Il la trouve assoupie devant la télévision, la braquent et s’installent chez elle, l’obligeant à leur faire à manger, à nager dans la piscine et à avoir des rapports sexuels sans pénétration.

Karen sait qu’elle va mourir et pensant que John les envoie, leur propose plus d’argent pour sauver sa vie.

Elle se heurte en retour au silence butée des deux hommes qui se droguent avec elle pour rendre l’attente plus supportable.

Après que Karen ait tenté maladroitement de saisir le fusil laissé sur la table, elle est tuée par Fausto qui lui fait exploser le visage.

Lorsque les deux homme se lavent dans la salle de bain pour effacer le sang, ils sont surpris par Trevor qui de rage, saisit l’arme et tue Jesus.

Lorsque l’arme s’enraye, Fausto parvient à s’échapper en courant et reprend sa vie d’ouvrier travaillant dans de durs labeurs agricoles.

En conclusion, « Los bastardos » est un film court mais pesant et d’une lenteur éprouvante.

On suit la dérive des deux ouvriers tout en comprenant que le réalisateur justifie leur basculement dans la violence par leur situation économique fragile et les quelques vexations qu’ils subissent de la part des américains.

Cette revanche s’exercera donc sur la classe moyenne blanche, qui semble cristalliser avec toute son opulence (pavillon, jardinet, piscine) tout qui oppresserait les malheureux immigrés.

Même si Escalante nuance son propos en montrant que la femme appartenant à cette classe, une mère célibataire semble particulièrement malheureuse et si le résultat de l’acte criminel aboutit à la mort ou à une régression encore pire pour le survivant, le propose reste à proprement parler particulièrement nauséabond.

Expliquer sans justifier, tel semble avoir été l’exercice délicat tenté par Escalante avec un résultat ambigu et prêtant à confusion.

Outre le propos sensible actuellement avec la crise des migrants se ruant vers les pays développé pour fuir la guerre et la misère, et sans doute retrouver une autre forme de misère et d’ostracisme, « Los bastardos » épuise par sa mise en scène sous tranquillisants, la lourdeur de son climat et le hiératisme des acteurs.

A éviter donc pour moi aussi bien sur le fond que la forme quoi qu’en disent les critiques !

28 Mar 2024

Astonishing X-men n°37 (Chris Cage, Joss Whedon, Peter David, Tony Bedard, John Cassaday, Andrea Di Vito, Pablo Raimondi, Jim Calafiore)

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L’apothéose du genre avec « Astonishing X-men n°37 » qui parait en 2008.

Chris Cage (scénario) et Andrea di Vito (dessins) parachèvent l’affrontement entre Hulk et les X-men de l’équipe B aidés de X-Factor.

Cette diversion permet à Madrox de porter secours à une Emma Frost en fâcheuse posture malgré sa forme de diamant face à inarrêtable puissance physique de Hulk.

Sirène et ses cris ultra sons, Darwin et ses pouvoirs de drainage de l’énergie ainsi que Felina sont balayés dans un temps record.

L’invulnérable Monet est envoyée dans un autre état et seul le valeureux Warpath et ses couteaux en vibranimum parvient à tenir un peu plus longtemps que ses camarades.

Malabar, capable d’absorber l’énergie cinétique pour gonfler sa propre force, sature face à une puissance physique sans limite et Diablo malgré une action spectaculaire qui fait exploser le Lockheed sur Hulk n’obtient pas de meilleurs résultats.

Hulk s’approche alors de la conclusion même si Wolverine et Colossus blessés forment l’ultime cercle de défense contre Xavier.

Survient alors le Fléau en armure qui après sa défaite a cette fois prêté complètement allégeance à Cyttorak pour obtenir la totalité des ses pouvoirs.

Le choc entre un Hulk et le Fléau au maximum de leur force est digne des plus grands combats Marvel, chacun des deux colosses se rendant coup pour coup dans un véritable match nul, avant que Hulk ne rompt intelligemment l’assaut afin de laisser son rival continuer sur son élan et s’éloigner du champs de bataille.

Contre toute attente, Mercury pourtant plus faible que ses collègues s’interpose une dernière fois et montre les tombes des jeunes mutants tués par la folie des hommes.

Hulk s’arrête et comprend qu’il n’est pas le seul à souffrir, les X-men partageant comme lui des sentiments de deuil et de rejet face à l’humanité.

Il tourne donc les talons et part vers d’autres aventures, laissant les mutants panser leurs plaies.

Joss Whedon (scénario) et John Cassaday (dessins) montrent un Cyclope finalement libéré par ses amis X-men sur Breakworld et s’apprêtant à faire face à une contre attaque de Sylatin le lieutenant de Kruun pour libérer son chef mis KO par la rafale optique.

Le leader naturel des X-men envoie le Fauve et Kitty pour désamorcer le retaliator un missile pointant sur la Terre tandis que le reste des troupes fera face à la contre attaque d’une petite armée de guerriers extra terrestres.

Alors que Colossus réputé par une prophétie être celui qui détruira le Breakworld tente de faire pression sur Kruun en s’approchant de la source d’énergie principale de la planète, Sylatin surgit armé de lames et d’une arme à projection d’énergie.

Passe l’effet de surprise, il est finalement bloqué par Cyclope tandis que Colossus entre dans le brasier d’énergie accompagné d’Aghanne le chef de la rébellion.

Mais les choses ne tournent pas comme prévu, Kitty échoue à désamorcer le missile qui ne contient aucun composant électronique tandis que le coriace Sylatin casse la nuque de Cyclope.

Le retaliator fonce donc sur la Terre…

Le X-Factor de Peter David et Pablo Raimondi revient pour montrer l’arrivée en plein New-York d’un homme mystérieux doté de pouvoirs surnaturels qui cherche à contacter Madrox.

Alors que Rictor tombé en pleine dépression après que ses pouvoirs aient réapparu puis disparu lors du combat contre Vif Argent est consolé par Felina, Guido se voit offert de travailler pour le gouvernement américain par Val Cooper.

Enfin, Sirene et M acceptent de chercher deux enfants chanteurs de chansons anti mutants afin que leurs grands parents puissent les retrouver et réparer la mauvaise influence de leurs parents.

On retrouve ensuite avec plaisir les Exilés de Tony Bedard (scénario) et Jim Calafiore (dessins) face à la terrible menace d’un Proteus ayant investi le corps de Hulk.

Ayant entouré le building de Stark-Fujikawa d’un halo d’énergie, Proteus expulse dans les airs Dents de sabre et Morph qui sont secouru par le Spider-man du futur qui très actif utilise sa toile pour sauver la vie du personnel de la tour également projeté dans les airs dans un mauvais remake du 11 Septembre.

Mais les choses prennent une autre tournure, Proteus assailli par la mémoire de Calvin qu’il a tué, se calme face son ex petite amie Blink, ce qui laisse le temps à Longshot d’intervenir et de l’aider à sortir du halo.

Les caméras du monde entier se braquent alors sur ce qui se passe dans le building de Stark-Fujikawa et la monstruosité scientifique composée de Hulk-Proteus aiguise les convoitises de groupes concurrents parmi lesquels se détache un Fatalis du futur.

Spider-man dont la double identité a été révélé par Proteus au monde entier parvient à raisonner le mutant sur le fait qu’en acceptant un contrat il deviendra un rat de laboratoire exploité et manipulé par les firmes et celui-ci comprenant le risque de rester dans cette réalité, s’enfuit à nouveau, laissant le futur en l’état avec le corps de Hulk.

Se sachant découvert et en danger, Spider-man décide d’accompagner les Exilés dans leur quête contre Proteus et rejoint le groupe pour notre plus grand bonheur !

En conclusion, « Astonishing X-men n°37 » révèle toute la maestria du duo Cage-Di Vito qui se surpassent dans une des plus belles aventures Marvel contemporaine, sans doute la partie de World War Hulk que j’ai le plus aimé, avec des combats extraordinaires, l’héroïsme des X-men, un choc phénoménal et presque trop parfait entre Hulk et le Fléau, deux des plus puissants anti héros de Marvel et une conclusion inattendue pleine de sensibilité et de douleur.

Derrière si on excepte le vilain petit canard de X-Factor que je trouve toujours en dessous des autres, cela reste bon voir très bon avec une classique mais efficace aventures des X-men dans un monde extra terrestre au graphisme élégant et mature, puis mes petits outsider des Exilés, toujours plus surprenant et fun dans leurs trouvailles autour du personnage de méchant culte de Proteus.

Tout concourt donc pour faire de ce numéro 37 un numéro culte, ne serait ce que pour le dénouement de ce World War Hulk spécial !

28 Mar 2024

Lost saison 6, épisodes 5 et 6 (Jeffrey Jacobs Abrams)

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Reprise de « Lost saison 6, épisodes 5 et 6 ».

Dans l’épisode 5 réalisé par Jack Bender sur un scénario de Damon Lindelof et Carlton Cuse, Jacob bien que mort continue ses apparitions mystérieuses auprès de Hurley (Jorge Garcia) et le convainc de quitter le Temple ave Jack (Matthew Fox) pour réaliser des manipulations complexes sur son phare situé à la pointe de l’ile.

De son coté, Jin (Daniel Dae Kim), sérieusement blessé par un piège à loup est recueillie par Claire (Emilie de Ravin) devenue une sorte de redoutable femme des bois à la Rousseau.

Justin (Dayo Ade) l’un des deux poursuivants des Autres neutralisé par Claire est finalement ramené blessé mais vivant dans une sorte de campement de fortune.

L’homme dit à Jin que Claire est folle à chercher un enfant qui n’est plus sur l’ile et lui demande de le détacher pour ne pas mourir.

Jin hésite, teste la réaction de Claire en lui disant que son fils a été enlevé par Kate (Evangeline Lily) puis se rétracte devant sa violence qui la pousse à achever Justin à coups de hache.

Craignant pour sa vie, Jin dont la jambe a été désinfectée puis recousue, joue le jeu de Claire et lui dit que son bébé est dans le Temple des Autres.

Au final, il a tout de même la désagréable nouvelle de retrouver le Monstre alias Locke (Terry O ‘Quinn) comme principal allié de Claire pour pénétrer dans le Temple.

Sur le phare, Hurley et Jack découvrent un système complexe de miroirs qui permettait à Jacob d’observer l’existence des Survivants.

Fou de rage en voyant sa maison, Jack brise le miroir.

Peu après Jacob réapparait à Hurley et lui révèle que tout ceci était prévu.

Dans le flash back, on découvre que Jack divorcé a un fils d’une quinzaine d’années qui vit à Los Angeles, David (Dylan Minnette), qui le repousse et fugue pour se rentrer à un récital de piano.

Jack découvre la passion de son fils pour la musique classique et rencontre o surprise Dogen (Hiroyuki Sanada) dont le fils passe également l’examen !

Dans l’épisode 6 réalisé par Bobby Roth sur un scénario de Paul Zbyszewski et Graham Roland, Sayid (Naveen Andrews) qui a compris en questionnant Jack que Dogen voulait l’empoisonner se rue sur lui et essaie de le tuer.

Mais le leader des Autres possède d’étonnantes capacités physiques et maitrise des arts martiaux qui lui permettent après un combat intense de prendre le dessus sur l’ex soldat irakien. Dogen ne tue pas Sayid mais le bannit du Temple.

Alors qu’il s’apprête à partir, Claire apparait et entre dans le Temple pour annoncer que le Monstre désire un entretien avec Dogen.

Celui-ci refuse, préférant se retrancher derrière la protection du Temple, qui en raison de la barrière de poudre de Jacob, forme une barrière infranchissable pour le Monstre.

Claire est jetée dans un trou et s’entretient avec Kate également de retour au camps après le refus de Sawyer (Josh Holloway) de revenir avec elle.

Lorsque Kate lui annonce avoir pris Aaron et l’avoir élevé depuis 3 ans, Claire se fige dans une posture indéchiffrable.

L’habile Dogen propose une mission à Sayid, sortir du camp à sa place et poignarder le Monstre.

Celui-ci accepte mais découvre que le Monstre/Locke ne peut être tué par une lame.

Locke ne le tue pas en retour, lui expliquant que Dogen a essayé de le faire tuer.

Une nouvelle fois furieux, Sayid se retourne contre le Temple et accepte de porter un message de Locke, un ultimatum pour quitter le Temple et le rejoindre afin de quitter l’ile ou la mort dans sur place.

En apprenant la mort de Jacob, l’écrasante majorité des Autres prennent la décision de quitter le Temple pour rejoindre Locke mais Dogen et son lieutenant Lennon (John Hawkes) flairent un piège et reste dans ce qu’il pense être leur meilleure protection.

Après un nouvel entretien ou Dogen révèle à Sayid qu’il expie ses erreurs après avoir causé la mort de son fils dans un accident de voiture ou il était ivre, Sayid le tue en le noyant dans le bassin de résurrection et tranche ensuite la gorge de Lennon accouru à son secours.

L’attaque du Monstre changé en fumée est alors terrible, provoquant la mort des Autres.

Kate a la vie sauve en sautant dans la fosse ou est retenue Claire, tandis que Miles () a également la vie sauve grâce à Illana (Zuleikha Robinson), qui surgit flanquée de Benjamin (Michael Emerson), Frank (Jeff Fahey ) et Sun (Kim Yoon jin) et l’aide à se cacher dans un passage secret pour se protéger de la furie carnassière du Monstre.

Dans un nouveau flash back, Sayid revenu à Los Angeles trouve Nadia (Andrea Gabriel) marié à son frère Omer (Cas Anvar) et mère de deux enfants.

Malgré une gêne évidente entre les anciens amants, Omer se confie à lui en lui expliquant avoir contracté une dette dans son entreprise et être victime d’un chantage de son créancier.

Sayid refuse tout d’abord d’interférer dans les affaires de son frère mais les choses prennent une autre tournure lorsqu’il est sévèrement tabassé par des hommes de mains.

Malgré les supplications de Nadia qui lui demande de ne pas agir, Sayid lui-même est abordé par deux gangsters qui le forcent à le suivre en menaçant la vie des enfants de Nadia.

Il retrouve aves stupeur Keamy ( Kevin Durand) l’ex chef des mercenaires de Widmore tué sur l’ile à la tête du gang.

Toujours aussi arrogant et effrayant, le colosse exige un paiement de Sayid qui en réponse liquide les deux gorilles et finit par le tuer également malgré son brusque revirement.

Avant de partir, Sayid entend des cris dans une chambre froide et découvre Jin ligoté !

En conclusion, « Lost saison 6, épisodes 5 et 6 » continue de se révéler extrêmement difficile à suivre avec des personnages aussi énigmatiques car surnaturels comme Jacob ou le Monstre sous les traits de Locke.

Mais les choses prennent peu à peu forme, avec quelques explications sur Dogen, l’attaque dévastatrice du Monstre, le processus de sélection de Jacob pour son successeur avec comme candidats Jack et Hurley.

On retrouve également avec plaisir une Claire métamorphosé en femme Rambo effrayant et déterminée dans sa quête obsessionnelle de son fils perdue.

Sans comprendre encore tous les tenants et aboutissants, une progression se fait sentir.

Enfin, on se régale du flash back de Sayid et de la courte réapparition de ce salaud de Keamy…

La suite vite ?

28 Mar 2024

Astonishing X-men n°36 (Joss Whedon, Chris Cage, Chris Claremont, Tony Bedard, John Cassaday, Andrea Di Vito, Jeremy Haun, Jim Calafiore)

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La suite avec « Astonishing X-men n°36 » sorti également en 2008.

On débute avec Joss Whedon (scénario) et John Cassaday (dessins) par une aventure des X-men ou Cyclope est torturé par Kruun, le leader d’une race extra terrestre d’un monde appelé le Breakworld pour lui extorquer des informations en réalité fausses sur la dissidente Aghanne rejointe par Kitty Pride et Colossus.

En guise de diversion, Wolverine lance un assaut frontal contre les gardes armés, semant comme à son habitude mort et destruction face à ses ennemis avant de se faire bloquer par des grenades qui l’assomment et font de lui un prisonnier.

Le récit se termine avec la résistance de Cyclope à la torture enfin est récompensée lorsqu’il guide les autres X-men sur le plais de Kruun et lâche sa rafale à pleine puissance sur ses bourreaux.

On suite ensuite avec fascination Chris Cage (scénario) et Andrea di Vito (dessins), qui montrent la résistance farouchement désespérée des X-men au complet pour empêcher un Hulk accusateur et quasiment invincible de se venger sur un Xavier avouant finalement qu’il aurait sans doute lui aussi exilé Hulk mais seulement temporairement.

La rafale optique de Cyclope à son maximum est certes spectaculaire mais insuffisante pour vaincre Hulk et Wolverine pourtant impatient d’en découdre est également sèchement balayé.

Kitty Pride phase les mains de Hulk dans le sol ce qui ne fait que le rendre plus furieux et tandis que les X-men ne font que ralentir la brute verte, des jeunes mutants alertent d’autres groupes parallèles pour leur prêter main forte : Excalibur, X-Factor ou le reste des X-men non encore arrivés sur site.

La réaction la plus intéressante est celle du Fléau, demi frère de Xavier, qui refait un pacte avec son démon Cyttorak pour accepter de redevenir son agent aveugle de destruction et ainsi bénéficier de toute l’étendue de son pouvoir en principe illimité.

Fidèle à son habitude Colossus rend coup pour coup à Hulk mais finit par céder devant plus fort que lui, les bras brisés.

Wolverine fait alors sa réapparition plus enragé que jamais, tailladant avec furie son colossal adversaire à la recherche de points plus vulnérables comme les yeux.

La lutte est d’une brutalité incroyable mais Hulk prend le dessus, cognant sur Wolverine jusqu’à rendre ses chairs méconnaissables.

Le Fléau surgit alors sans armure mais essuie une surprenante défaite humiliante.

Alors qu’on croit tout perdu, les renforts arrivent avec Diablo confirmant que les X-men sont en réalité une grande famille.

Dans la suite, Chris Claremont (scénario) et Jeremy Haun (dessins) montrent Excalibur et les X-men unis pour voler au secours des habitants d’un Londres privé de technologie par l’action du super criminel Albion qui désire ni plus ni moins que renverser le gouvernement de la Grande Bretagne.

Face aux X-men et à Excalibur, les soldats d’Albion sont surclassés, y compris la puissante et féroce Lionheart.

Sage reste fidèle à Albion, surpassant le rayon de Cyclope et le décapitant de manière spectaculaire.

Tony Bedard (scénario) et Jim Calafiore (dessins) poursuivent les aventures des Exilés, cette fois dans un futur proche à 93 ans devant, dans lequel Proteus s’infiltre dans un portail dimensionnel crée par un scientifique le docteur Jordan Boone de la société Alchemax, prend son contrôle pour chercher Hulk, dont le corps surpuissant représente une proie potentielle parfaite.

Miguel O’Hara, également employé d’Alchemax, se révèle être un Spider-man du futur qui va prêter main forte aux Exilés dans leur combat contre Proteus.

Le puissant mutant trouve John Eisenhart alter égo humain de Hulk en pleine négociation complexe avec les Yakusas de Stark-Fujikawa, qui pris au piège de change en Hulk.

Une fois les Yakuzas dispersés comme des brindilles, Proteus n’a qu’à se glisser dans le corps de ce Hulk du futur et tenir facilement en échec ses adversaires arrivés un souffle trop tard !

En conclusion, le suspens s‘accroit encore dans « Astonishing X-men n°36 » avec un affrontement que je qualifierais d’hors et déjà de légendaire entre Hulk et les X-men.

Le scénario brillant de Cage et les dessins d’une force inouïe de Di Vito rendent parfaitement grâce à la puissance inexorable de Hulk lutant avec des X-men héroïques au plus noble sens du terme, celui de rentrer dans le Panthéon de Marvel.

Comme par un phénomène d’aspiration, les autres aventures se trouvent elles aussi rehaussées, que ce soient les Exilés, qui décroche la palme de l’originalité avec une vision plus futuriste du monde Marvel ou Proteus prend le contrôle de Hulk ou un très correct X-men notamment en raison des dessins si élégants et mature de Cassaday.

Seuls restent un peu à la traine, les petits gars d’Excalibur…

28 Mar 2024

Astonishing X-men n°35 (Chris Cage, Peter David, Chris Claremont, Tony Bedard, Andrea Di Vito, Koi Pham, Jeremy Haun, Paul Pelletier)

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La saga World War Hulk prend de l’ampleur avec « Astonishing X-men n°35 ».

Sorti en 2008, « Astonishing X-men n°35 » place sous la direction de Chris Cage (scénario) et Andrea Di Vito (dessins), Charles Xavier/Professeur X face à un cas de conscience embarrassant, quelle décision aurait il pris si les Illumnati l’avaient sollicité pour exiler Hulk dans l’espace en raison de sa dangerosité.

A l’Institut Xavier, on suit avec inquiétude l’évolution de la menace World War Hulk et réalise trop tard que la menace est également à leur porte, lorsque Hulk vient en personne chercher Xavier pour étendre sa vengeance.

Prudent le Fauve tente de faire évacuer la jeune équipe des Hellions (Hellion, Dust, Rockslide, Mercury, Wither) qu’il estime incapable de combattre face à un tel adversaire mais les jeunes super héros tentent crânement leur chance pour défendre Xavier.

Le combat est par trop inégal, Hulk écrase ses adversaires malgré une habile manipulation de Wither qui tente de l’affaiblir à l’aide de son toucher mortel et arrache les bras et jambes du solide Rockslide pour les expédier dans le New Jersey.

Seule X-23 parvient à l’aide de ses griffes en adamantium à blesser Hulk aux yeux et à le ralentir un peu mais paye cher son audace.

Après la défaite des Hellions, les véritables X-men entrent alors en lice (Cyclope, Kitty Pride, Colossus, Wolverine, Emma Frost) pour s’interposer.

Hulk ne se départit pas de son aplomb et pose la question de son implication dans son drame personnel à Xavier.

On bascule ensuite brutalement sur X-Factor (James Madrox, M, Felina, Malabar) dans lequel le groupe combat cellule X (Abyss, Reaper, Callisto) de Peter David/ Koi Pham,un groupe de mutants déchus de leur pouvoirs après House of M ayant repris du service à l’aide de cristaux tératogènes récupérés par un Vif argent du futur.

Reaper prend le dessus sur Felindra à l’aide de sa peau toxique et ses faux mais est surclassé par la force brutale de Guido.

Le jeune leader Cross bouscule les doubles de Madrox qui représentent pourtant une petite armée et aident en retour la sculpturale M à se sortir d’une situation délicate face aux tentacules d’Abyss.

Lorsque Cross explose victime d‘une réaction instable, le combat cesse et Abyss use de ses pouvoirs pour évacuer le reste de son équipe.

De son coté Vif argent mis en difficulté par Layla Miller une jeune fille capable de prédire le futur et Rictor, perd le contrôle de ses cristaux et est contraint de se replier prudemment.

Dans la suite, Chris Claremont (scénario) et Jeremy Haun (dessins) placent Excalibur (Fléau, Dazzler, Captain britain, Pete Widsom) face à une version maléfique des X-men première mouture (Angel, Iceberg, Fauve, Cyclope, Strange girl) dirigée par Lionheart, sorte de double so British du Captain contrôle par le super criminel Albion.

Malgré une belle résistance de ces X-men ancienne école sont battus par Excalibur.

Aidé de Lionheart, Albion qui semble en plus d’un sabre magique posséder d’une force et une habilité surhumaines, prend le contrôle d’un base militaire ultra secrète dans le but d’acquérir un autre sabre encore plus puissant lui permettant d’accroire encore davantage ses immenses pouvoirs

Malgré une tentative de Sage pour lui arracher son sabre magique, Albion parvient à ses fins créant un halo d’énergie qui paralyse instantanément Londres et les hélicoptères d’assaut tentant de l’arrêter dans sa quête folle de pouvoir.

On termine par les Exilés de Tony Bedard (scénario) et Paul Pelletier (dessins), qui dans un futur alternatif sue la Terre 15731, montrent un super héros appelé Ken Connell doté de pouvoirs dignes de superman en vertu d’un tatouage sur sa paume appelé Starbrand, ce qui fait de lui la cible du terrible mutant Proteus.

Dans le centre de commande du palais de Crystal, une Heather Hudson noire pactise avec le redoutable Mojo récuper Longshot en échange d’une vue sur les multi univers.

Proteus prend en otage la famille de Connell et se heurte aux Exiles.

Lenore Fenzl utilise ses pouvoirs énergétiques pour endormir non sans difficulté Proteus, puis Keith Ramsen utilise ses pouvoirs paranormaux pour entrer dans les rêves du mutant et tenter de le neutraliser en utilisant son passé.

Malheureusement Proteus se montre trop fort et habile pour Ramsen , le tue dans le monde des rêves et se réveille en pleine forme, modifiant la structure de la réalité pour prendre sa revanche sur Fenzl, écraser la puissance brute de Connell et tenter d’investir ensuite son corps.

Mais Longshot surgit, lâché sur Proteus, le blesse à l’aide de ses lames de fer, seule matière capable d’affecter le monstre et le pousse à fuir de nouveau.

En conclusion, tracté par un World War Hulk très excitant ou les X-men forment une barrière de leur corps pour protéger leur leader Professeur X sérieusement menacé par un Hulk ivre de vengeance, « Astonishing X-men n°35 » parvient à se sortir d’un niveau d’intérêt plutôt moyen tout particulièrement chez X-Factor qui combine histoire confuse, action faiblarde et graphisme plutôt laid.

Seuls les Exilés trouvent un créneau plus intéressant en affrontant le légendaire Proteus dans des combats de grande ampleur situés dans plusieurs réalités alternatives.

27 Mar 2024

Vers la paix perpétuelle (Emmanuel Kant)

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Dans un registre plus politique et moins fondamental de l’œuvre d’Emmanuel Kant, on trouve « Vers la paix perpétuelle » publié en 1795.

Dans ce court ouvrage, Kant propose l’édification de règles internationales afin de préserver les conflits entres les états.

On trouve donc la prohibition de clauses secrètes dans les traités de paix, du troc d’états souverains, du maintien permanent de fortes armées, d’emprunts extérieurs contractés à des fins guerrières, d’ingérence auprès d’un état souverain sauf si celui-ci s’apprête à se scinder en plusieurs parties et enfin du recours à des moyens sournois (assassinats, empoisonnements, trahison) .

Condition nécessaire à l’établissement de cette paix perpétuelle, l’adoption par tous les états d’une constitution républicaine seule susceptible d’instaurer l’état de droit.

La constitution républicaine garantit en effet pour Kant la séparation du pouvoir législatif et de l’exécutif.

La démocratie est considérée par Kant comme un despotisme et aucune des anciennes républiques n’a  pu à ses yeux parvenir au modèle républicain de l’état de droit.

Pour le philosophe, la notion de droit étant universelle car liée au concept de la moralité est la seule amène de cimenter une alliance entre les peuples.

Kant poursuit sur le droit à l’hospitalité universelle pour les étrangers en précisant qu’il s’agit d’un droit de visite et non de résidence mis à part dans le cas de réfugiés.

Il propose ensuite de dépasser les causes animales de guerre en usant de la moralité et du droit public auquel vient s’ajouter le désir beaucoup moins noble mais sans doute plus puissant de commerce (et donc d’enrichissement ) entre les peuples qui s’avère incompatible de tout conflit.

Kant établit aussi que les pouvoirs législatifs et exécutifs doivent consulter les philosophes afin que la puissance politique tienne compte de la morale.

Cela ne signifie pas que les philosophes gouverneront mais qu’ils devront être écoutés comme garants de la morale.

Kant analyse les difficultés de cohabitation entre pouvoir politique fondé sur des règles pratiques souvent immorales et pouvoir moral fondé sur la notion de droit public.

Il conclut en jugeant que c’est le caractère public d’une action politique qui permettra ou non de démasquer ou non sa moralité.

En conclusion, bien que très peu intéressé par la politique aussi bien nationale qu‘internationale, « Vers la paix perpétuelle »  est un texte intéressant qui fait écho à de nombreux événements politique actuels ou passés.


Comment ne pas en effet penser à la décision de l’ONU de déclarer la guerre à la Libye ? Comment ne pas en effet penser à toute décision de partition d’états ou à la création de l’état d’Israël et des inévitables conflits en découlant ?

Comment ne pas se remettre en cause sur l’accueil à réserver aux réfugiés des guerres ?


Fidèle à son système de pensée plaçant la morale au point culminant de la raison humaine, Kant érige le principe du droit public en valeur suprême venant canaliser les dérives d’un pouvoir politique corrompant les âmes.

Une courte lecture que je recommande à tout amateur de politique internationale complexe.

27 Mar 2024

Notre mère la guerre, tome 3, troisième complainte (Maël, Kris)

 

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Sorti en 2011 , « Notre mère la guerre, tome 3, troisième complainte » poursuit le récit imaginé par de Maël (scénario) et mis en images par Kris (dessins).

En 1917, on débute encore une fois par une scène choc dans laquelle Vialatte finalement incorporé dans le premier régiment de chars censés faire la différence dans les tranchées.

Malgré un combat aussi âpre que violent, le char est abattu et le lieutenant est touché à la tête.

Lorsqu'il se réveille, il est sous la garde de Louise une infirmière militaire, qui deviendra son amante, lui offrant enfin un peu de réconfort dans tout cet enfer.

Remis, Vialatte s'arrange pour que Desloches, artilleur de Marine breton, l'accompagne à Paris pour enquêter sur trois suspects de la section de Peyrac : Raton, Surin et Planchard, pour obéir à un ordre de Janvier qui demeure insatisfait par la non conclusion de l’enquête du tueur de femmes.

En retournant à l'arrière, ils découvrent la révolte grondante des soldats fatigués d'entre envoyés à la mort et les manifestations de civils pour la paix.

Dans le quartier de Pigalle, celui des voyous et découvrent en interrogeant une prostituée que Planchard était en réalité une femme sans qu'une conclusion puisse clairement se dessiner...

L’enquête se poursuit à Arras sur les traces de Jojo et son père confirme la probabilité que son fils soit un tueur de femmes avant d’être enseveli sous les bombes allemandes.

Une attaque au gaz force Desloches désespéré à se suicider. Très affecté, Vialatte se met en retrait sur la plage de Berck puis reçoit par Janvier une lettre de Eva, l'amante autrichienne de son cœur.

Janvier lui explique également les zones d'ombres concernant Peyrac porté disparu en 1915 puis retrouvé, mais dont l'épouse a elle aussi mystérieusement été portée disparue...

En conclusion, « Notre mère la guerre, tome 3, troisième complainte » relance enfin l’enquête moribonde du lieutenant Vialatte secondé d'un sympathique poilu, Desloches, hélas pour un temps bref.

Le duo courageux arpente les boulevards mal famés de Pigalle, à la recherche d'indice confondant les anciens membres de la section Peyras mais ne tombent sur rien de probant.

Arras ne donne rien non plus si ce n'est la mort douloureuse de Desloches et il faut attendre la dernière page pour voir une nouvelle piste, tout aussi mystérieuse s'ouvrir !

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